France. L’Hydre Frériste

France. L’Hydre Frériste

L’infiltration méthodique d’un projet politico-religieux

    Ils avancent masqués. Parés de mots doux, de discours policés, d’accolades républicaines. Mais derrière la façade, une mécanique implacable se déploie. Une machine de guerre idéologique, bâtie il y a près d’un siècle au Caire par Hassan al-Banna, et désormais bien huilée sur le sol français. Son objectif est clair : islamiser les esprits, fragmenter la nation, faire plier la République.

    Le rapport remis récemment aux plus hautes autorités françaises — et dont la version déclassifiée parvient aujourd’hui au public — ne laisse plus place au doute. Fruit d’une enquête de terrain rigoureuse menée en France et en Europe, nourrie par les témoignages de chercheurs, de diplomates, d’agents du renseignement et de musulmans eux-mêmes, ce document accablant expose l’ampleur du « projet frériste ». Il ne s’agit plus d’une hypothèse. Il s’agit d’un plan d’action.

    Ce plan prend racine dans une structure clandestine, ramifiée dans toutes les strates de la   société : lieux de culte, écoles, associations, clubs sportifs, médias, organisations caritatives. Sous le label des Musulmans de France, vitrine bien connue de l’ex-UOIF, les Frères musulmans ont mis en place un véritable écosystème. Leur but : préparer, sans heurts apparents, un basculement civilisationnel. Non pas un islam de France, mais un islam contre la France.

    Mosquées, écoles, associations : la stratégie du quadrillage

      La pieuvre frériste tisse sa toile à bas bruit. Sur le territoire français, 139 lieux de culte sont directement affiliés à la mouvance, et 68 autres s’en approchent. C’est plus que de simples chiffres : c’est une cartographie de l’implantation idéologique. À cela s’ajoute une nébuleuse de 280 associations actives dans les domaines les plus sensibles — de la jeunesse à la finance —, toutes liées à la doctrine des Frères.

      Le terrain éducatif est devenu leur priorité absolue. En 2023, 21 établissements privés musulmans affiliés ou proches accueillaient plus de 4000 élèves. Dans ces écoles, parfois sous contrat avec l’État, des contenus problématiques sont transmis : manuels prônant la suprématie des lois religieuses sur celles de la République, exaltation de la séparation entre les sexes, ou encore apologie à peine voilée du refus de la mixité. L’exemple du lycée Averroès de Lille est emblématique : financements étrangers, ressources pédagogiques déficientes, emprunts religieux à tendance fondamentaliste.

      Ce quadrillage éducatif se superpose à une explosion des atteintes à la laïcité dans les établissements publics : plus de 3300 cas recensés en un trimestre. Chaque voile, chaque abaya, chaque prêche clandestin agit comme un clou enfoncé dans le socle républicain. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : substituer une autorité divine à la loi commune, ériger la religion en norme suprême, et préparer, lentement mais sûrement, une génération à rejeter la France.

      Prêcheurs 2.0, argent étranger et double langage : l’offensive invisible

      Les Frères musulmans ne prêchent plus seulement dans les mosquées. Ils sont désormais omniprésents sur les réseaux sociaux. Une armée d’influenceurs islamistes, habiles, jeunes, connectés, diffuse en continu une parole séduisante, radicale, et dangereusement virale.  Cette « prédication 2.0 » capte une jeunesse en quête de repères, et distille un rejet insidieux de la République, au nom d’un islam prétendument plus pur, plus juste, plus vrai.

      Le rapport pointe du doigt l’existence d’un noyau dur d’environ 400 cadres formés, organisés, et discrets. Ils tiennent les rênes d’une organisation bicéphale : d’un côté, des structures officielles parfaitement légales ; de l’autre, un directoire occulte, inconnu du grand public, chargé de la stratégie à long terme. Ce double jeu permet à la mouvance de se rendre invisible tout en influençant profondément le réel.

      Les financements, eux, parlent une langue claire : Qatar, Arabie saoudite, Koweït, Égypte. L’argent coule à travers des fondations, des SCI, des dons déguisés en prêts, des carences comptables assumées. Ces flux alimentent mosquées, écoles, instituts, médias. Jusqu’en 2019, cette pompe à fric étrangère a façonné les bastions islamistes de Strasbourg à Marseille, de Mulhouse à la Seine-Saint-Denis.

      Derrière le vernis d’un engagement humanitaire ou spirituel, c’est un projet politique qui s’impose : celui de l’islam politique, de l’endoctrinement communautaire, de la charia à visage couvert. Une offensive patiente, précise, redoutable. Ce que révèle ce rapport, c’est un travail d’érosion continue de nos valeurs, de nos lois, de notre modèle. Il ne s’agit plus de prévenir. Il s’agit d’agir. Avant qu’il ne soit trop tard.

      Kamel Bencheikh

      *Les contributions publiées n’engagent pas nécessairement la rédaction de Tazzuri. Elles relèvent de l’opinion de leurs auteurs.

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