Après la Pologne, qui vient d’élire un président populiste contre le maire de Varsovie Rafał Trzaskowski, pro-européen, c’est la Hollande qui voit son gouvernement éclater à la suite du retrait du leader d’extrême droite Geert Wilders.
Deux semaines auparavant, la Roumanie avait échappé de justesse à l’élection d’un autre populiste proche de la Russie, qui mène une guerre hybride sans répit contre les pays d’Europe occidentale.
La difficulté des partis démocrates européens est double : les populistes sont soutenus à la fois par Moscou et Washington, et la gauche est dans une dérive islamo-populiste qui accentue la défiance des citoyens envers un discours déconnecté des problèmes que vivent les populations.
Les postures victimaires, qui nourrissent le communautarisme, dans lesquelles la gauche enferme les groupes immigrés ou qui en sont issus, constituent un formidable carburant pour l’extrême droite. C’est dire que le problème n’est pas prêt d’être résolu.
Même des pays comme la Grande-Bretagne, qui avaient organisé leur immigration sur un communautarisme assumé, découvrent les limites de cette politique. Le Premier ministre Keir Starmer, issu du Parti travailliste, vient de déclarer la fin de cette conception.
Si les partis de gouvernement prennent conscience de l’impact politique de ce phénomène, les autres formations de gauche continuent de faire des quartiers populaires leur gisement électoral.
Un autre facteur vient s’ajouter à un sujet dominé par la surenchère : les intellectuels issus de l’émigration, non gagnés aux thèses fréristes, gardent le silence dans un débat qu’ils laissent aux groupes radicalisés. En France, certains appellent à la présentation de listes communautaires lors des prochaines élections municipales prévues en 2026.