Depuis l’élection de Joe Biden à la Maison Blanche, Washington multiplie les messages de convenance à l’adresse de l’Algérie qui, dans une mission diplomatique proactive et dynamique désormais, se voit forcer le respect de ses partenaires, furent-ils les États-Unis d’Amérique. Partenaire traditionnel de longue date dans le domaine de la coopération sécuritaire, les Etats-Unis, par le biais de son département d’Etat est convaincu que le plus grand pays en Afrique du Nord est incontournable lorsqu’il s’agit d’établir avec, de réajuster ou de consolider une relation déjà existante. Ainsi, dans un rapport inhérent à la confirmation de la nomination de l’ambassadrice américaine à Alger, Elizabeth Moore Aubin, désignée par Biden en avril 2021, le département d’Antony Blinken a parlé de l’Algérie, étant directement concerné par cette nouvelle mission diplomatique. Comme on pouvait le lire sur le site du Congress en date du 18 décembre dernier, le département d’État, s’exprimant sur le cas d’Elizabeth Moore Aubin, qui venait à être confirmée en tant qu’ambassadrice à Alger par le Sénat, estime que l’Algérie, un partenaire traditionnel des États-Unis, « est important » dans la région. Autrement dit, « l’Algérie est un partenaire important en Afrique du Nord lorsqu’il s’agit de questions économiques et de sécurité stratégique », écrit-on.
Concernant la nouvelle ambassadrice américaine à Alger, le département d’État pense qu’ « Aubin est clairement à la hauteur de cette tâche ». Et pour cause, « Elle a auparavant occupé le poste de secrétaire adjointe du Bureau des Affaires du Proche-Orient et a été chef de mission adjoint à Alger, lors d’un attentat terroriste en 2013 », défend le département d’État un profit tiré, avril dernier, dans le Bureau Ovale. En parlant d’attentat terroriste, Washington rappelle la prise d’otages de Tiguentourine, opérée à In Amenas entre les 16 et 19 janvier 2013 par le groupe islamiste dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, dit « Les Signataires par le sang ».
Qui est la nouvelle ambassadrice US à Alger ?
Dotée d’une expérience de plusieurs années passées au département d’État, notamment dans le dossier concernant « la sécurité des Américains à l’étranger », Elizabeth Moore Aubin est retenue depuis plus de six mois sans qu’on confirme ou rejette sa nomination en poste à Alger. « Américaines et Américains en Algérie méritent mieux », écrit le département d’État dans son rapport au Congress. Il convient de rappeler qu’avant sa nomination par le président américain, la diplomate Elizabeth Moor a séjourné en Algérie en qualité de cheffe de mission adjointe entre 2011 et 2014. Également, Elizabeth Moore Aubin a eu à occuper le poste de sous-secrétaire adjointe principale par intérim du bureau des affaires du Proche-Orient, au département d’État américain.
Au cours des trois dernières décennies, la nouvelle ambassadrice US à Alger avait occupé plusieurs hautes fonctions, selon le département d’État. Chef de mission adjoint de l’ambassade américaine à Ottawa, (Canada), Directeur exécutif du Bureau des affaires de l’hémisphère occidental, Elizabeth Moore Aubin est titulaire du diplôme de Bachelor Degree (équivalent d’une licence universitaire) obtenu au Barnard College of Columbia University. Elle a fait ses études supérieures à la Maxwell School de l’Université de Syracuse. Au plan linguistique, Elizabeth Moore Aubin, outre l’anglais, parle le français et l’italien. Enfin, à rappeler que cette diplomate américaine succédera donc à John Desrocher, qui avait mené à terme sa mission à Alger en août 2020.
Source : Le Courrier d’Algérie