Le géant asiatique est le plus gros producteur mondial de terres rares, cet ensemble de 17 métaux que l’on retrouve notamment dans les smartphones, les écrans plasma, les véhicules électriques mais aussi dans l’armement.
Le gouvernement chinois a annoncé dans un décret la création du China Rare Earth Group, directement rattaché à l’Etat. L’entreprise est issue de la fusion de plusieurs acteurs du marché: China Minemetals Corp, Chinalco et Ganzhou Rare Earth Group.
Contrairement à ce que laisse entendre leur dénomination, les terres rares sont relativement abondantes. Mais leurs propriétés électromagnétiques, particulièrement recherchées dans l’industrie, en font des métaux stratégiques.
En 2019, les Etats-Unis ont réalisé 80% de leurs importations de terres rares en Chine, selon l’US Geological Survey. L’UE s’y fournit à 98%, indique un rapport de la Commission européenne de septembre 2020.
La Chine est richement dotée en terres rares mais sa domination tient surtout à des investissements publics massifs ainsi qu’à un large réseau de raffinage des matériaux bruts — peu de pays disposent de telles infrastructures.
Sur fond de bisbilles commerciales et géopolitiques, les Etats-Unis et l’Union Européenne s’inquiètent d’une trop grande dépendance au géant asiatique dans ce domaine et cherchent à diversifier leurs approvisionnements.
D’autant, que pour protéger ses ressources menacées d’épuisement, Pékin a instauré des quotas d’exportation.
AFP